Actu périmée de quelques heures mais pour info :
"Salut la compagnie, Quand on parle de légumes, on pense souvent à de bons petits plats, quelques fois à des souvenirs pénibles mais rarement à une "dégradation de l'espace public". C'est pourtant ce dont sont accusés deux malheureux individus, pris en flagrant délit de jardinage, la bêche à la main, le 09 octobre 2013, et contraints de signer un procès verbal établissant une "contravention de grande voirie". Ces deux dangereux criminels ont en effet l'outrecuidance de participer à un haut lieu de perdition : un potager public autogéré au beau milieu des pelouses du campus de St- Martin d'Heres (Grenoble). Ce potager, où des "légumes poussent en pleine terre" (horreur), est né en 2006 lors du mouvement dit "anti-CPE" et a depuis rencontré l'adhésion de nombreux étudiants, personnels et promeneurs (la peste les étouffe): de fait, ce lieu est un lieu convivial où l'on cultive et où l'on se cultive et où s'articulent des réflexions autour de la provenance de l'alimentation, de la destination des terres dites publiques et des modes de décision. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette initiative n'a pas rencontré l'adhésion du PRES (organe dirigeant des universités, réunissant doyens et chefs d'entreprises) qui, avec le soutien de la préfecture de l'Isère les assigne au tribunal administratif de Grenoble le mardi 27 Mai à 09H00 (en les prévenant deux jours avant, parce que c'est pas drôle sinon): Nos deux acccusés encourent jusqu'à 1500 euros d'amende chacun par jour d'occupation, en sus des frais de remise en état. Le potager, quant à lui, risque la disparition pure et simple. Nous avons besoin de votre soutien, parce nous sommes, d'après le Droit, dans l'illégalité, et que la seule chose que nous pouvons faire c'est de montrer que ce potager est légitime, qu'il a sa place au coeur d'une université, sur une terre publique. Le hasard étant (parfois) bien fait, un autre procès polémique aura lieu au même moment : 2 éleveurs comparaissent pour avoir refusé de pucer leurs bêtes, défendant une agriculture paysanne contre la marchandisation du vivant. Tout comme les Jardins d'utopie, ces deux huluberlus défendent une vision différente de celle du Droit ... sont-ils pour autant criminels ? doivent-ils payer pour mettre en oeuvre une agriculture respectueuse de l'environnement ? Pour protester contre la privatisation de ce qui a toujours été un bien public ? Venez nombreux à ces procès ridicules, venez fêter avec nous cette belle matinée d'absurdité ! Rendez-vous à 8 H 30 demain mardi 27 mai ,place de Verdun, devant le tribunal administratif ! PS : faites tourner l'info largement, on est à la bourre !!!"