AGRIPOLY

La performance agricole conciliée avec un développement social

Présentation rapide

Agripoly est un jeu de sensibilisation qui permet de questionner la performance à la fois agricole, économique et sociétale d’un village français (fictif) en transition. Chaque joueur est non seulement agriculteur mais aussi membre du conseil de la ville. Si l’enjeu personnel se situe dans le développement de sa propre exploitation agricole, l’intérêt est également collectif puisqu’il va également falloir bâtir la ville. Entre intérêt individuel et collectif, vous serez les uniques décideurs de l’orientation de cette ville en transition. Alors, à vous de faire les bons choix !

Intérêt de cette animation

C’est un jeu de sensibilisation qui traite d’agriculture et de société. Cette animation permet aux joueurs de prendre conscience des enjeux dans le milieu de l’agriculture en mettant en scène la réalité au travers des politiques locales, nationales et européennes. Mais c’est aussi un jeu qui retrace l’importance du collectif : par le biais « d’impôts », les joueurs devront construire eux-mêmes leur environnement social, culturel et éducatif afin d’organiser leur vie ensemble. Et c’est là qu’apparaissent les difficultés : comment allier intérêts individuels et collectifs ?

Comment animer Agripoly

Animateurs : 2 animateurs au minimum, qui pourront participer aux jeux de rôle décrits dans la fiche animateur (ces rôles pourront cependant être également joué par les participants).

Nombre de joueurs : entre 4 et 20 joueurs (possibilité d’avoir jusqu’à 6 de 1 à 4 personnes)

  • But du jeu :

Chaque équipe devra réussir à atteindre sa stratégie personnelle, tout en participant au développement de la ville afin que chaque habitant de la ville ait le nécessaire de bien-être (nourriture et infrastructures publiques suffisantes).

  • Déroulement :

Chaque équipe se place devant une exploitation représenté par quatre parcelles de tailles égales et 32 cases « environnement ».

Au début du jeu, les équipes reçoivent chacune 800 agrisous et piochent deux cartes « stratégie ». Les joueurs lisent les cartes et en défaussent une. Celle gardée en main sera la stratégie qu’ils devront adopter pendant toute la partie.

A tour de rôle, les équipes vont exploiter leurs parcelles en achetant un type d’élevage et/ou de culture, tout en sélectionnant le type d’agriculture souhaité (conventionnelle, intensive biologique ou paysanne, c’est-à-dire extensive biologique). Chaque parcelle rapporte une somme d’argent au début de chaque tour selon le type d’agriculture choisi.

A chaque tour (sauf au premier tour), les équipes piochent une carte « événement » qu’ils doivent mettre en œuvre. Les cartes concernent soit le joueur qui a tiré la carte, soit tout le monde. Certaines cartes nécessitent l’intervention d’acteurs (sous forme de jeux de rôle) pour pondérer les débats.

A la fin de la partie, l’animateur fait le point sur le degré de réalisation des stratégies dans chaque équipe, ainsi que sur l’argent et l’environnement qui sont sur chaque parcelle. Puis, il fait le point sur les infrastructures publiques construites au long du jeu.

  • Analyse et ouverture

Ce jeu de sensibilisation n’a pas pour but de désigner un vainqueur, mais que chacun arrive au bon équilibre entre poursuite des intérêts individuels (la réussite de l’exploitation agricole) et des intérêts collectifs (bien-être et infrastructures publiques). Lorsque la partie est terminée, les animateurs questionnent les joueurs sur leurs impressions et leurs ressentis pendant le jeu.

  • Une autre approche

Suivant le public et le temps, il est également intéressant d’ouvrir le débat sur le lien entre intérêt individuel et collectif, entre environnement et économie, etc. Ces ouvertures sont à préparer en amont, suivant le public, et sont la clé de réussite du jeu.

Si vous souhaitez connaître des outils de débat, vous pouvez vous référer aux autres fiches outils de ce classeur qui résume certains de ces outils d’expression. Ces outils seront nécessaires dans le sens où ils donneront l’occasion aux participants d’exprimer leurs sentiments à la fin de la partie, ainsi que de lancer le débat sur des thèmes plus spécifiques, liés au jeu (relation de coopération/compétition, dynamiques sociétales et agricoles, etc.)

Organiser l’action

  • Temps nécessaire

Prévoir un minimum de 2h d’animation pour ce jeu :

– 1 à 1h30 pour introduire, expliquer et jouer à Agripoly

– 30 min minimum pour l’analyse et l’ouverture.

– 1 à 2h pour aller plus loin dans un des thèmes qu’abordent Agripoly, si une ré-exploitation de l’expérience vécue à travers le jeu.

  • Matériel

Agripoly est un jeu de plateau disponible en version « boîte prête à l’emploi » sur demande auprès du GRAPPE. Il est aussi téléchargeable depuis notre site internet. Sur cette page, il est également possible d’imprimer la règle du jeu plus complète, avec une fiche animateur qui donne quelques conseils d’animation ainsi que des informations complémentaires concernant l’agriculture actuelle en France.

  • L’espace

Adapter l’espace en fonction du nombre de joueurs. Par exemple, compter une salle de classe pour une trentaine de joueurs.

Trucs et astuces

  • A faire !

Il est possible de jouer avec ou sans jeu de rôle. Toutefois, il est indispensable de bien penser aux rôles des acteurs dans le jeu : préparer les arguments avant la phase de jeu afin que les débats ne s’éternisent pas. Il est recommandé de préparer des fiches de jeu de rôle qui répondent d’une part aux objectifs de l’animation (thèmes principaux à aborder) et qui soient adaptées au public (nombre de joueurs, âge, niveau de connaissances et d’expression).

  • A ne pas faire !

Le risque est de ne pas se garder suffisamment de temps pour le bilan, alors que c’est un temps primordial pour la compréhension du jeu dans sa globalité. Même s’il y a des « vainqueurs », il faut que les joueurs comprennent que le plus important, c’est le jeu dans sa globalité : quel est l’état de l’environnement dans notre ville ? A-t-on produit suffisamment de nourriture diversifiée afin de nourrir tous les habitants de la ville ? A-t-on construit suffisamment d’infrastructures pour le bien-être de chacun ?

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